
Compte tenu du titre de ce nouvel édito, vous vous en doutez sûrement, je vais évoquer un peu la 69ème édition des Golden Globe Awards et non pas une certaine variété de pomme, oh oh oh. Oui, car, comme vous le savez, la cérémonie des récompenses qui “présagent du palmarès des Oscars le mois suivant” (ça c’est pour la présentation “grand public”, dans le même genre, vous avez aussi, les Emmy Awards, “l’équivalent de nos 7 d’Or”) s’est déroulée cette nuit aux Etats-Unis, et comme chaque année, la question s’est présentée à moi : « vais-je suivre la cérémonie en direct ? »
En général, je ne regarde jamais une cérémonie US en direct dans son intégralité. Non, parce que j’ai un peu besoin de me lever pas trop tard le lendemain et puis, qui plus est, cette année, c’est tout juste si j’ai récupéré de la nuit de la St-Sylvestre, deux semaines après, alors, pas de folie ! Après l’Equipe du Dimanche, je me suis coltiné le fameux tapis rouge sur E! avec les interviews énervantes de Giuliana Rancic et Ryan Seacrest et leurs traductions françaises toutes pourries. Ca et bien sûr, les traditionnels spots de pub sur les shows des Kardashian qui font le bonheur de la chaîne. Sinon, j’ai pu apprécier les “superbes” robes de nos célébrités féminines (désolé, je ne suis pas trop branché mec), le meilleur avec Emma Stone, Katharine McPhee, Sofia Vergara, Michelle Williams, Natalie Portman, Shailene Woodley (qui a bien grandi depuis The OC), et le pire, avec Piper Perabo, Zooey Deschanel et Lea Michele. Quant à celle de Sarah Michelle Gellar, elle me laisse sceptique. Le must du red carpet : Uggie le chien.
Mes paupières s’alourdissant dangereusement, j’ai finalement jeté l’éponge avant le lancement des festivités. Pas de direct, mais l’enregistrement de la retransmission en VO pure sur la chaîne allemande Pro7. Que je n’ai pas encore eu le temps de visionner à l’heure où j’écris ces lignes à l’exception de l’intro de Ricky Gervais. Evidemment, j’ai pris connaissance des résultats ce matin et rédigé l’article pour ITVN! dans la foulée.
Si le palmarès 2011 m’avait laissé un peu de marbre (gros succès de la surestimée Glee, fin de la domination de Mad Men au profit de Boardwalk Empire -que je ne suis pas, on ne peut pas tout voir), c’est avec un certain sourire sur les lèvres que j’ai découvert les vainqueurs de cette édition 2012. Même si plusieurs de mes choix n’ont pas été vérifiés (Damian Lewis, Zooey Deschanel, The Hour), je suis globalement satisfait des votes des journalistes de la presse étrangère d’Hollywood.
D’abord avec le triomphe de Homeland, ma série préférée en 2011, et de son actrice principale, Claire Danes. Alors que sa carrière cinématographique n’a pas atteint des sommets -du moins, pour l’instant-, celle-ci est devenue l’une des meilleures comédiennes de télévision de sa génération puisque chacune de ses prestations majeures (Angela 15 ans, le téléfilm Temple Grandin, Homeland) a été saluée par la critique et lui a permis de remporter un Golden Globe. On ne peut qu’applaudir.
Dans une moindre mesure, je suis aussi satisfait du succès de Modern Family. Même si la 3ème saison est sans doute un poil moins aboutie que les deux premières -du moins, pour l’instant-, la comédie mérite amplement son prix. A vrai dire, elle aurait déjà dû s’imposer l’an dernier, mais bizarrement, la presse étrangère étaient encore éblouie -à tort- par le phénomème Glee.
Même si j’avais misé sur David Duchovny (par défaut, la catégorie meilleur acteur dans une comédie n’était pas très relevée cette année), je suis content du succès de Matt LeBlanc. Depuis la fin de la ratée Joey, l’ex-acteur de Friends était pour ainsi dire disparu de la circulation. Et après cinq ans de silence et quelques cheveux blancs, le voilà sur la scène du Beverly Hilton avec son Golden Globe. Ok, Episodes n’est pas la comédie du siècle, même si j’ai bien accroché au style du show, mais Matt LeBlanc, qui n’est pas non plus l’acteur du siècle, a prouvé qu’il pouvait jouer autre chose que le benêt de la comédie de NBC avec un certain talent.
Jen Lindley et Tintin
Il n’y pas que le palmarès télé qui m’a rendu joyeux ce matin. Le succès de The Artist (meilleure comédie, meilleur acteur dans une comédie, meilleure musique originale) fait plaisir, parce que c’est la récompense d’un projet audacieux, français (eh oui, profitons-en !) et porté par un acteur hautement sympathique, Jean Dujardin, qui a la particularité d’avoir débuté à la télé.
Ce détail sans importance outre-Atlantique le reste malgré tout en France où il est compliqué de se défaire de la case dans laquelle on nous range, peu importe le domaine. Des anciennes figures de la télé qui se sont fait un nom sur le grand écran, on peut en citer deux autres parmi le palmarès cinéma : George Clooney, qu’on ne présente plus, élu meilleur acteur dans un drama pour The Descendants, et puis, une autre, dont la réussite me fait particulièrement plaisir, Michelle Williams. L’ex-Jen Lindley de Dawson, déjà nommée deux fois aux Oscars et aux Golden Globes, a enfin glané un trophée majeur grâce à son rôle de Marilyn Monroe dans My Week With Marilyn. Et dire qu’à l’époque du teen show, les auteurs semblaient se désintéresser de son rôle pour laisser davantage de place au trio infernal Dawson/Joey/Pacey. Pourtant, c’était déjà bien elle la plus douée de toute la bande.
Enfin, la cerise sur le gâteau, c’est pour moi la victoire de Tintin comme meilleur film d’animation. Je ne peux pas juger de la qualité du long métrage de Steven Spielberg que je n’ai pas encore eu la chance de voir, mais l’évocation de « Tintin » résonne chez moi comme une madeleine de Proust : c’est mon enfance, les années 80, ma collection d’albums, etc. C’est con mais ça me ferait presque verser une petite larme… de joie, bien sûr.
Visuel : Michelle Williams – Golden Globe Awards 2012/Getty Images.
Bonjour
Vous dites;
En général, je ne regarde jamais une cérémonie US en direct dans son intégralité.
Je souhaite quand même que vous regardiez cette derniére cérémonie des Oscars, qui à finalisé l’incroyable épopée de The Artist.
Attention, je ne regarde jamais en intégralité EN DIRECT parce que j’ai besoin de dormir la nuit. Mais je visionne toujours le reste en différé après avoir enregistré la cérémonie en question, ce que j’ai fait d’ailleurs ce dimanche avec la 84ème édition des Oscars. 😉
Super content pour Michelle Williams. C’est une sacré actrice. Déjà dans Dawson c’était mon personnage préféré. Douce et mélancolique Jen !